Les rencontres avec les parents des bénéficiaires constituent une action essentielle dans le processus de la prise en charge psycho éducative.

Ces rencontres qui peuvent s’avérer difficiles, sont souvent nécessaires, elles sont fructueuses pour chacun : bénéficiaire, parent et professionnel, si elles se déroulent dans un climat serein de part et d’autre :

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Le Cerveau de l'enfant expliqué aux parents

Auteur : Alvaro Bilbao — 13 mars 2019

Ce guide offre aux parents des conseils pratiques pour développer le potentiel intellectuel et émotionnel de l’enfant, en se basant sur les avancées en neuropsychologie.

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- Parler aux parents :

Il est important de parler correctement aux parents, mais il est difficile d’en expliquer la technique. Il serait utile que tous les professionnels discutent de temps en temps cette question entre eux. Il faut engager les parents, il ne faut pas les brusquer. Si les parents viennent à nous pour nous consulter, ils le font par un certain sentiment d’imperfection. Ils s’attendent à notre critique de leur sens de responsabilité. Il faut avant tout ôter ce fardeau aux parents. Benjamain FRANKLIN, dans ces rencontres se dispensaient de toute parole dogmatique.

En général, les psychologues sont dans une situation relativement favorable, l’éducateur et la mère vivent le reste de la journée avec l’enfant : ce sont eux qui porte la plus lourde charge. Il est très important de saisir le point essentiel du cas, mais il est aussi important de ne pas jeter à la tête de la mère immédiatement tout ce que l’on a compris. Acquérir cette aptitude et suivre ce processus sont une nécessité.

Le sens critique des psychologues et des pédagogues est fortement enraciné. Il est recommandé d’employer des mots explétifs tels que « peut-être » ou « je pense que ceci serait efficace ». Nous ne sommes pas est en état de traiter également les parents, nous pouvons éventuellement leur donner des idées. Il est impossible de modifier par quelques mots un système enraciné. C’est d’ailleurs superflu lorsque nous pouvons nous assurer la confiance des enfants et que nous leur montrons qu’il ne faut pas prendre les difficultés au tragique, qu’il est important d’être courageux.

Il faut d’emblée gagner les parents, d’avances nous sommes obligés de nous conduire avec beaucoup de douceur. Certains professionnels ont atteint une véritable maîtrise dans les pratiques des traitements doux. C’est nécessaire lorsqu’on parle des défauts tels que la colère. Mais nous n’oublierons jamais que cette douceur n’est que l’aspect extérieur du problème et qu’il s’agit pour nous d’éclairer le point central, de tirer à la lumière le style de vie de sujet en question. C’est le grand avantage qui nous distingue des autres. Il nous faut pratiquer cette technique en étant conscient de notre tâche et la pratiquer avec intelligence.

- Préparer et gérer la rencontre individuelle :

Ø Ne pas oublier que ces rencontres sont confidentielles (penser au lieu et aux conditions de l’entretien).

Ø En fonction des cas, un membre de l’équipe psycho éducative peut assister.

Ø En fonction de l’objet de la rencontre, le bénéficiaire peut être présent ou non.

Ø Centrer le débat exclusivement sur le volet professionnel.

- La rencontre suite à la demande du professionnel :

Ø Elle se prépare et s’étaye avec des supports (évaluation, cahiers, production).

Ø Garder une trace écrite.

- La rencontre suite à la demande des familles :

Ø  Commencer par un temps d’écoute pour cerner l’objet de la demande : ordre pédagogique, relationnel, discipline ou si ça ne relève pas de notre compétence afin d’orienter vers les bons interlocuteurs.

Ø  Désamorcer les éventuels litiges en pointant les aspects positifs. Prévoir la présence du directeur ou d’une tierce personne.

Ø  Ré expliquer sa pratique professionnelle en s’aidant des supports institutionnels

Ø  Ré instaurer un dialogue fondé sur une reconnaissance mutuelle des compétences et des missions des uns et des autres

 

La communication doit dès lors être fondée sur le respect de l’autre et la confiance mutuelle et de ses différences. Tout forme d’agressivité doit être bannie ainsi que toute forme de discrimination de quelque nature qu’elle soit. Par ailleurs, il faut noter que certains parents n’osent pas rencontrer un professionnel, par peur d’être jugés, par peur de ne pas être à la hauteur ou par peur de ne pas pouvoir donner leur point de vue.

Dès la première rencontre parents-professionnels, les parents doivent être rassurés de leur place à l’établissement et de la nécessité de dialoguer avec l’équipe notamment lorsqu’il y a un problème.

Lors de l’échange direct parent-professionnel, celui-ci doit :

Ø Expliquer les raisons des difficultés rencontrées par le bénéficiaire et le moyen d’y faire face. Il doit veiller à ne pas rabaisser le bénéficiaire (pas de qualificatifs péjoratifs ou dévalorisants).

Ø Le professionnel n’évoque pas que les seules difficultés du bénéficiaire, il cherche à valoriser ses efforts et présente les perspectives de développement avec réalisme sans asséner des certitudes.

Ø  Le professionnel s’informe auprès du parent des éléments qui sont susceptibles d’éclairer les résultats insuffisants ou en déclin (conditions de travail à la maison, éléments de l’environnement familial…) mais, en même temps s’interdit tout questionnement qui aborderait des domaines sans lien avec la prise en charge du bénéficiaire et tout remarque subjective sur l’environnement familial.

 

En cas de rupture du dialogue, le recours à un médiateur peut permettre de renouer le contact. Dans telle situation, il peut être très utile de faire appel à un médiateur (bien entendu extérieur du conflit) qui va tenter de créer les conditions d’une nouvelle relation.

 

https://www.education.gouv.fr/

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